jeudi, novembre 17, 2005

Le syndrome alcoolique

C'est évident,
Maintenant c'est évident.

Aujourdhui cela s'impose,
aujourd'hui je l'entends.

Clairement épelé,
posément formulé.

Les neurones sont connectés,
c'est évident :

Je suis alcoolique,
JE
SUIS
ALCOOLIQUE

mais de quoi ?

dimanche, juillet 03, 2005

Un an comme les autres

Bientot un an
pour mesurer la place perdue.

Une année comme celles d’avant
celle partagées.

Demain, il ne restera
que les souvenirs enjolivés
les intentions refoulées
les frustations oubliées

Un an pour s’habituer
Un an pour ne plus pleurer

Un an de larmes qui attendent
le moment où les manques
viendront sans invitation.

Les anges

Sans le sourire des anges
les jours d’été sont courts

Sans les sourires comblés
des enfants satisfaits
le présent est inaccessible

j’ai rêvé le présent
et il est déjà passé.

rêvez, jouez, pleurez !
faites ce que vous voulez
notre amour ne vous apportera
que le souvenir d’aujourd’hui

et n’y pensez pas

Ce soir

J’ai dormis dans les toilettes
Fatigué d’avoir trop vomis

Je me suis réveillé,
ni honteux ni malade

Je me suis endormis
comme je me suis reveillé

seul et sans fierté

Aujourd’hui je pense à toi
Aujourd’hui comme hier je t’aime

Encore endormis je t’ai vu
toujours endormis nous avons partagé

un jour sans ciel
un jour sans sommeil
un jour comme ceux redoutés

tu es venue et je t’en remercie

tu es venue et je t’aime

samedi, juillet 02, 2005

Le temps d’un trajet

je t’ai aimé
le temps d’un trajet

comme au premier
jour de l’année
je t’ai aimé

tes yeux gris
ou verts ou bleus

j’aurais aimé
te caresser
doucement
avec mes cheveux

dans ton décolté
me reposer

je t’ai aimé
le temps d’un tajet

jeudi, mars 24, 2005

Printemps

Un ange murmurant à mon oreille
Des saveurs douces et délicatement acides
J’ai balayé les feuilles mortes
Pour découvrir les mosaïques rouges et blanches

Les murmures inaudibles m’enferment
Dans un cocon de coton.

Et pourtant sous ce soleil,
Les dernières feuilles mortes
Laissent découvrir les souvenirs
De l’an passé

N’aie pas peur de toucher la boue
Elle cache des bonheurs invisibles
Elle se laisse manipuler patiemment
Pour dévoiler le présent

mercredi, mars 23, 2005

Apres le resto bis

affaiblit mais pas encore ruiné le cerveau trop présent sans la perception de l’extérieur

seul, libéré derriere les barreaux des sens il ne reste que quelque symboles quelques reflexes et quelques idées préconsues

protégé par les idées recues je m’envole

à tout à l’heure ou à demain

j’ai bien aimé être un balon de fete forraine gonflé au gaz léger

c’est plus facile que d’etre posé sur une tige en plastique

mardi, mars 22, 2005

Apres le resto

Encore en sortant du bien-être
Affrontant la pluie, bienfaitrice
froide mais protectrice
je retourne vers l’ennui

Un passage obligé
un instant difficile

les bus me double
chargé d’ames et d’illusion
chargé d’espoir et de rien

j’y vais je marche
j’ai refusé de monter
et je ne le regrette pas
je connais le chemin
je l’ai deja parcouru

encore une fois
enfermé avec moi même
je refais le chemin
dans le froid du printemps
la pluie de l’autre coté du vent

et maintenant
j’y suis
je me laisse aller
il me réchauffe à m’étouffer
et c’est surement ce que je voulais